Après s’être octroyé le droit de démolir les maisons des familles de Palestiniens impliqués dans des attaques meurtrières en Israël, ce jeudi 8 mars, la Knesset a voté une nouvelle loi qui autorise l’Etat  hébreu à retarder la restitution des corps de Palestiniens tués à leurs familles. 

La loi précise que la police peut décider de retenir le corps « s’il y a une crainte que les funérailles puissent être utilisées afin d’inciter à commettre une attaque ou qu’elles fournissent une tribune pour faire l’éloge du terrorisme », écrit Times of Israël. 

Déjà en 2015, suite à une vague de violences, les forces israéliennes avaient confisqué pendant des mois des corps de Palestiniens soupçonnés d’attentats. Une épreuve difficile pour les famille souhaitant inhumer leurs morts rapidement et dans les meilleures conditions. 

Youssef Jabarine, député d’opposition de la Liste arabe, a dénoncé une « loi délirante et draconnienne de la part d’un gouvernement lui-même délirant. »

Le texte ne s’appliquera cependant qu’à Jérusalem-Est, partie palestinienne annexée par Israël, et non à la Cisjordanie occupée, territoire palestinien où c’est l’armée israélienne, et non pas la police, qui exerce le contrôle sécuritaire.

Le même jour, une autre mesure tout aussi controversée a également été adoptée. Celle-ci « accorde au ministère de l’Intérieur le pouvoir de révoquer le statut de résident permanent aux Palestiniens de Jérusalem-Est, ou résident en Israël depuis moins de 10 ans et constituant un danger pour l’ordre public, ayant commis un abus de confiance envers l’État », révèle i24News.