En s’alliant avec l’extrême droite, le nouveau Premier ministre d’Israël, Netanyahu, savait qu’il allait du mal à satisfaire les appétits de ses partenaires.
Comme prévu, lors des dernières législatives en Israël, la droite a fait un retour attendu sur le devant de la scène. Netanyahu a été une nouvelle fois chargé de mettre en place un gouvernement. Mais le Premier ministre israélien, patron du Likoud, éprouve quelques difficultés. Car pour arriver à retrouver son poste, Netanyahu a dû compter sur des alliances avec Itamar Ben-Gvir et Bezalel Smotrich. Or, les deux personnalités d’extrême droite ont obtenu des scores plus importants que l’on pouvait l’imaginer. De quoi leur faire pousser des ailes : tous deux réclament désormais des portefeuilles stratégiques au sein du gouvernement en passe d’être désigné.
Sauf que le Premier ministre Benjamin Netanyahu semble faire de la résistance face à ses nouveaux alliés. Itamar Ben-Gvir vient d’ailleurs de claquer la porte des discussions. Ce dimanche, le patron d’Otzma Yehudit — comprenez Force juive — est entré dans une colère noire après que Netanyahu a refusé de lui offrir sur un plateau le ministère du Développement du Néguev et de la Galilée, qui lui avait pourtant été promis.
Or, pour Otzma Yehudit, « renforcer le Néguev, la Galilée et la périphérie est notre promesse électorale, et nous avons été élus pour tenir nos engagements ». En s’associant avec le parti d’extrême droite, Netanyahu savait ce qu’il faisait. Mais la victoire désormais acquise, il remarque que son alliance est risquée. Non pas pour gouverner en Israël — les Palestiniens sont habitués à son extrémisme et sa soif de colonisation — mais vis-à-vis de la communauté internationale, qui verrait d’un mauvais œil que les ministères régaliens soient offerts à l’extrême droite.
Un autre portefeuille fait l’objet de convoitises : celui des Finances.
Dans moins de trois semaines, Netanyahu devra remettre sa liste de ministres. Une mission qui s’annonce de plus en plus impossible ? En cas d’échec, les Israéliens devront à nouveau se rendre dans les urnes. Une habitude, désormais, pour eux.