lls ne sont « qu’un symptôme de cette islamophobie hystérique collective ». Mais Eric Zemmour et CNews en sont bien les « symboles arrogants », résume le collectif citoyen StopZemmour. Ce samedi 2 novembre, devant la chaîne qui emploie le polémiste déjà plusieurs fois condamné pour ses propos haineux et islamophobes, mais également Pascal Praud et ses chroniqueurs qui dépassent souvent la ligne rouge, des manifestants seront présents pour « se lever » contre « la déferlante islamophobe que vit le pays ».
Après l’attentat de la mosquée de Bayonne, ce rassemblement aura une résonance toute particulière. Le terroriste présumé est en effet un fan d’Ivan Rioufol, qui intervient régulièrement sur l’antenne de CNews dans « L’heure des pros ». Si les propos islamophobes étaient réels mais ponctuels sur la chaîne d’information, c’est désormais toutes les semaines que l’on assiste à des saillies contre les musulmans. « Depuis des dizaines d’années maintenant, la France vit sous un climat islamophobe délétère. Mais depuis quelques semaines, toutes les lignes rouges ont été franchies », écrit le collectif StopZemmour.
C’est pour protester contre cette « véritable chasse organisée (…) contre la minorité musulmane en France » et contre les « appels à la guerre qui ne disent pas leur nom (…) diffusés dans les grands médias » que des citoyens vont se rassembler devant le siège de CNews à Boulogne-Billancourt. Ce symbole de la haine en toute impunité qu’est Zemmour « doit tomber », préviennent-ils. « Ces appels à la guerre civile permanents sur une grande chaine TV malgré les condamnations en justice de Zemmour sont une menace pour la minorité musulmane française mais aussi pour tous les Français épris de paix et de justice », continue le collectif.
Ce dernier veut mettre CNews, mais aussi ses sponsors publicitaires, « face à leur responsabilité devant la France, devant le monde entier ». Et le collectif de rappeler que « des actions judiciaires seront maintenant lancées systématiquement contre toute déclaration islamophobe sur cette chaîne ». Car « nous ne pouvons plus tolérer l’intolérance et l’intolérable. Car quand le pire se repassera, il sera déjà trop tard ». Un mouvement d’indignation qui, après le rassemblement réussi de dimanche 27 octobre contre l’islamophobie, devrait montrer une nouvelle fois l’unité face à la haine.