Halal : non, l’étourdissement n’est pas un gage de bien-être animal

Il est le boucher star de Paris. Yves-Marie le Bourdonnec, comme l’écrivait L’Express il y a peu, « fait partie des ces artisans qui ont su redonner sa noblesse au métier de boucher. » Invité dans l’émission « Le magazine de la santé » sur France 5, Yves-Marie le Bourdonnec a été questionné par Michel Cymes et Marina Carrère sur ce qu’il pensait de l’abattage rituel, particulièrement le halal. Le boucher a d’abord tenu à rappeler que, « normalement, un animal, avant d’être abattu, doit être mis à jeun pendant vingt-quatre heures » pour éviter le reflux gastrique lorsque l’on tranche la gorge de la bête. Yves-Marie le Bourdonnec a été catégorique : le halal est la façon la plus simple de produire de la viande. L’artisan préconise l’abattage par égorgement car « l’animal est abattu de façon plus rapide et plus efficace. » Selon lui, l’abattage classique pose d’ailleurs plus de questions en termes de bien-être animal. « Le problème de l’étourdissement, dit-il, c’est que vous ajoutez une étape supplémentaire dans la mise à mort. Et toute chose supplémentaire comporte des risques. » Et le boucher de rappeler que, si de nombreuses associations voudraient imposer l’étourdissement des bovins, ce dernier « consiste à fracasser le crâne de l’animal avec un objet qui s’appelle le matador et cette technique n’est pas à 100 % efficace. » Parler de bien-être animal est, dans ce cas, totalement inapproprié.