C’est un fait connu depuis plusieurs années : le conflit israélo-palestinien s’étend aussi sur internet, où hackers israéliens et palestiniens n’hésitent jamais à lancer des cyber-attaques, même loin du Proche-Orient. Ainsi, le plus connu des pirates informatiques d’Israël, surnommé Ulcan, s’attaque régulièrement aux sites qu’il juge pro-palestiniens. « Militant sioniste », comme il aime à se définir, Grégory Chelli avait, par exemple, piraté le site du Nouveau parti anticapitaliste. Connu pour des faits de violence – en 2009, il avait participé au saccage de la librairie militante Résistances à Paris, avec la Ligue de défense juive – et bien que de nationalité française, Chelli bénéficie d’une totale immunité puisqu’il s’est réfugié en Israël.

Il n’existe, aujourd’hui, aucun lien entre Ulcan et les tentative d’attaques que nous subissons depuis plusieurs jours. Mais ces tentatives d’intrusion proviennent des mêmes plages d’adresses IP israéliennes. Des attaques répétées contre LeMuslimPost, qui utilisent toujours le même schéma. « Ces tentatives ne peuvent être que ciblées et ont clairement pour but de faire taire LeMuslimPost », résume un spécialiste du hacking. En 2012, le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu déclarait qu’Israël fait partie « des cyberforces dominantes dans le monde. » Les attaques répétées subies par LeMuslimPost montrent que les supporters de l’armée d’occupation ne supportent que trop peu la critique et veulent s’en prendre aux médias qui relaient des informations généralement issues de grands médias internationaux.