Le 11 avril dernier, Jean-Michel Blanquer, le ministre de l’Education Nationale, avait annoncé la fermeture prochaine de l’école Philippe Grenier (du nom du premier député musulman de France) à Echirolles, dans l’académie de Grenoble.

Une école musulmane privée hors contrat créée en 2016, que le ministre avait jugé « d’inspiration salafiste ».

« Au cours de ces dernières années, il y a eu le développement de structures scolaires ou protoscolaires, inspirées par des idéologies radicales et nous voulons empêcher cela », avait-il déclaré.

Juste après cette annonce, l’avocat de l’association Unicité qui gère l’établissement avait alors dénoncé des « accusations fantaisistes ».

L’école musulmane a finalement décidé de porter plainte, comme le révèle RTL ce matin.

« Monsieur Blanquer a doublement tenu des propos excessifs. D’une part en taxant cette école de ‘salafiste’ ce qui est parfaitement erroné et d’autre part en prétendant pouvoir la fermer alors qu’il n’en a pas le pouvoir », a déclaré l’avocat Mickaël Ben David sur RTL.

« Les responsables de l’école m’ont demandé d’agir en diffamation contre toutes les personnes y compris le ministre qui a tenu les propos diffamatoires », a t-il ajouté.

L’école a ainsi fait appel de la décision et continue d’accueillir ses quarante-cinq élèves. Pourtant, une mise en demeure avait été adressée aux familles par la rectrice d’académie. Elle avait demandé aux parents d’élèves de ne plus emmener leurs enfants dans cette école après les vacances de Pâques. Le ministre de l’Education avait même précisé que les élèves concernés seraient réaffectés.

L’appel déposé par l’école devant la justice doit être examiné le 1er juillet prochain.

Photo : © Ecole Philippe Grenier – Page Facebook –