La chambre de commerce locale et des associations de commerçants de Lesbos, à l’origine de la manifestation, ont également appelé à la poursuite de la grève sur l’île. Les magasins seront fermés jeudi pour la deuxième journée consécutive.
Plus de 60 personnes, dont une majorité de policiers, ont été blessées lors de violents affrontements mercredi entre forces de l’ordre et habitants sur les îles de Lesbos et Chios en mer Egée, où le gouvernement a commencé les travaux de construction de nouveaux camps pour les migrants malgré la colère des insulaires.
Le gouvernement a annoncé mercredi soir le départ des bataillons de forces anti-émeutes arrivés à Lesbos et à Chios mardi pour assurer la sécurité sur les nouveaux sites de construction des camps.
« La majorité écrasante des forces anti-émeutes ont quitté jeudi matin les îles et rentreront en Grèce continentale », a confirmé jeudi à l’AFP un porte-parole de la police, Thodoros Chronopoulos, joint par téléphone.
« 43 policiers ont été blessés légèrement à Lesbos mercredi, dont trois au pied par des balles de carabine de certains habitants, mais ils sont hors danger », a-t-il précisé.
Le gouvernement conservateur, arrivé au pouvoir en juillet, a annoncé que les camps de Lesbos, Samos et Chios seraient fermés cette année pour être remplacés par de nouvelles installations « fermées », plus petites, qui devraient être opérationnelles mi-2020.
Plus de 38.000 demandeurs d’asile s’entassent dans des conditions sordides dans les camps actuels des îles de Lesbos, Samos, Chios, Leros et Kos, officiellement prévus pour 6.200 personnes.
Mais les habitants des îles s’opposent aux projets de construction de nouveaux camps du gouvernement: vivant avec les migrants depuis 2015, lors de la grande crise migratoire, ils réclament leur transfert en Grèce continentale.