Chez les Clooney, l’engagement politique et humanitaire n’est pas une lubie de star en mal de promotion. Déjà connu pour ses prises de position sur la guerre civile au Soudan du Sud, George Clooney et son épouse d’origine libanaise Amal avaient alerté l’opinion mondiale en mars 2016 sur la condition des réfugiés syriens, en rencontrant et rapportant le vécu de trois familles échouées à Berlin. « Il y a 100 ans, nous étions tous des réfugiés aux Etats-Unis », avait alors confié le célèbre acteur aux familles. « Nous étions tous dans votre situation et je pense que nous ne faisons pas assez pour le rappeler », avait-il ajouté. Depuis, l’icône de 56 ans et son épouse, avocate spécialiste des droits de l’Homme ont mis en application leurs promesses, en soutenant désormais un projet de l’UNICEF visant à scolariser cette année près de 3000 enfants syriens réfugiés au Liban. Cette initiative, dont le coût s’élève à près de 2,25 millions de dollars, sera co-financée par la Fondation Clooney pour la Justice. Un montant auquel s’ajoutera un don technologique d’un million de dollars, offert par HP.

Jusqu’à 250 000 enfants syriens déscolarisés au Liban

Via leur fondation, George et Amal Clooney, tout jeunes parents de jumeaux nés le 6 juin, aideront sept écoles publiques libanaises à intégrer des élèves syriens exclus depuis longtemps du système éducatif pour cause de guerre dans leur pays, et y installeront un programme pilote sur l’utilisation d’outils technologiques, au profit de tous les élèves de ces établissements. « Des milliers de jeunes réfugiés syriens sont menacés, menacés de pas faire partie de la société active », a déclaré le couple via communiqué. « L’éducation peut contribuer à changer la situation. (…) Nous ne voulons pas qu’une génération entière soit sacrifiée parce qu’elle a eu la malchance d’être née au mauvais moment au mauvais endroit. » La question est en effet d’une brûlante actualité : selon les statistiques de l’UNICEF, environ 200 000 enfants syriens réfugiés au Liban ne sont pas scolarisés, un chiffre que l’ONG Human Rights Watch porte même à 250 000. Et sur le million de réfugiés syriens recensés au pays du Cèdre, la moitié est constituée d’enfants de moins de 18 ans.