Mercredi, la marine israélienne s’est emparée de Zaytouna-Oliva, une flottille d’aide en partance pour Gaza, à l’équipage 100% féminin.

Sondos Ferwana, une porte-parole de la Coalition internationale pour la quatrième flottille de la liberté, a déclaré à l’agence turque Anadolu que mercredi soir, les forces marines israéliennes avaient saisi le navire. L’armée israélienne a confirmé de son côté cette opération, déclarant que “les Forces de défense israélienne ont réussi à s’emparer de la flottille sans faire de victimes. Ils ajoutent que l’équipage avait initialement refusé l’ordre de changer de cap : “Nous avons donc été forcés d’intervenir avant que le navire n’enfreigne la loi maritime en vigueur dans la Bande de Gaza.”

Ferwana qualifie l’opération comme étant “un acte supplémentaire de piraterie” et que tout contact avec le navire humanitaire — transportant exclusivement des femmes activistes — avait été perdu. “Nous ignorons ce qu’il est advenu des activistes à bord,” rapporte-t-elle à l’agence Anadolu, ajoutant que pour empêcher la flotte d’avancer vers Gaza, des navires de guerre israéliens l’avaient encerclée.

Quelques instants avant la perte de contact, l’agence Anadolu avait contacté Madeleine Habib, la capitaine du navire. Elle paraissait enthousiaste, indiquant que le reste de l’équipage, n’ayant pas l’intention d’accepter de la nourriture pendant leur détention, préparait du gruau et des œufs.

Dans une vidéo pré-enregistrée, Marama Davidson, une députée néo-zélandaise qui se trouvait à bord de Zaytouna-Oliva, s’exprime : “Nous sommes des femmes pacifiques qui soutenons les principes de paix. Les forces de répression militaire israéliennes n’auraient pas dû nous prendre en otages. Ils auraient simplement pu nous laisser nous rendre à Gaza.”

L’impunité d’Israël

Les organisateurs de “Rumbo a Gaza” déclarent que “l’armada israélienne a encore agi dans l’impunité la plus totale et contre le droit international, prenant d’assaut une flottille civile qui se dirigeait vers Gaza, dans les eaux internationales de la mer Méditerranée.”

Parmi les passagers de la Zaytouna-Oliva, qui ont pris la mer depuis Barcelone le mois dernier, se trouve la lauréate irlandaise du prix Nobel de la paix Mairead Maguire, deux députées suédoise et algérienne, une docteur malaisienne et une athlète olympique sud-africaine. Cette initiative féminine avait pour but de montrer la solidarité avec les femmes de Gaza et de casser le blocus du territoire, qui dure depuis une décennie.

Le Hamas, le mouvement de la résistance palestinien, qui gouverne l’enclave depuis 10 ans, a condamné “l’assaut de la flottille humanitaire et la tentative d’intimidation des activistes à bord.” Mais ce n’est pas la première fois que de telles actions sont perpétrées par les forces israéliennes. En juin, Ban Ki-moon, l’ex-secrétaire général de l’ONU, avait condamné le blocus de Gaza, le décrivant comme “une punition collective qui étouffe sa population, étrangle son économie et entrave ses efforts de reconstruction.”

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