On s’était presque pris de tendresse pour lui lorsque, en septembre dernier, il annonçait son départ de la LICRA. Mohamed Sifaoui affirmait alors que l’association « n’est pas encore prête à accueillir des cadres d’origine maghrébine. » A 50 ans, Sifaoui découvrait alors le racisme à cause de ses origines algériennes.

Une prise de conscience qui aurait presque pu faire oublier ses sorties honteuses sur l’Islam et sur les Arabes. Mohamed Sifaoui avait par exemple indiqué que la langue arabe mène à « l’obscurantisme islamiste », sur France 5. Le natif d’Algérie s’en était également pris au « peuple des wesh-wesh » de Barbès ou encore au foulard islamique, qu’il n’hésitait pas à comparer avec une « serpillère. »

Malgré ses propos racistes, Mohamed Sifaoui a toujours continué à être invité sur les plateaux de télévision. Et même son faux scoop dans l’affaire Estelle Mouzin, en 2008, ou ses reportages très controversés sur l’islamisme ne l’ont pas rendu tricard des médias.

La preuve encore avec son invitation sur le plateau de Sonia Mabrouk sur CNEWS. Celui qui s’est autoproclamé expert en terrorisme s’en est pris à Latifa Ibn Ziaten, parce qu’elle porte le foulard. « Le voile qu’elle porte est porté par une idéologie qui a tué son fils », a expliqué Sifaoui, qui s’est alors lancé dans une diatribe contre le foulard.


A Sonia Mabrouk, Sifaoui a montré son opposition au foulard en France. Des propos qu’il a ensuite assumés totalement en parlant de « chiffon. »


Sur Facebook, Mohamed Sifaoui a ensuite rappelé que ses propos entraient dans le cadre de la liberté d’expression. Des propos inqualifiables pour lesquels n’importe quelle personnalité médiatique aurait été bannie des plateaux de télévision. Mohamed Sifaoui continue, lui, à les arpenter sans être inquiété.