Après avoir obtenu le César du meilleur film, l’équipe de « Fatima » s’est posée sur tous les plateaux de télévision. La rédaction a visionné le film. Et le résultat est décevant.

Fatima, alias Soria Zeroual, vit seule avec ses deux filles de 15 et 18 ans. Nesrine, l’aînée, commence des études de médecine. Fatima ne maîtrise que peu le français, alors que ses filles parlent parfaitement la langue de Molière. Ce qui complique les rapports entre mère et filles. Pour leur offrir le meilleur avenir possible, Fatima fait des ménages. Alors qu’elle chute dans un escalier, Fatima doit arrêter de travailler. Elle décide de prendre la plume — en arabe — pour livrer ses sentiments à ses filles.

Un scénario d’une banalité affligeante

Si j’avais passé vingt ans en exil ou sur la planète Mars, ce film m’aurait peut-être appris quelque chose, mais ce n’est pas le cas… malheureusement ! Entre le documentaire et le film qui se voudrait être du cinéma social, l’histoire de la Maghrébine voilée et des adolescentes à la limite du supportable mélangeant arabe et français ne nous surprend à aucun moment. Les dialogues et les disputes — attendues — qui caractérisent la vie familiale sont d’une banalité affligeante, voire grotesque.

Le scénario aurait certainement pu tenir sur une demi-page, oubliant de transmettre aux actrices une dose d’émotionnel que l’on attendra tout au long du film. En vain. Malheureusement, le thème et la distribution du film laissent un arrière-goût amer. Amer, parce que la diversité française ne s’émancipera pas avec ce genre de « rôles clichés », surtout quand ils sont couronnés — politiquement — à La Mecque du cinéma français par un fameux… César.

« Fatima », un film de Philippe Faucon, avec Soria Zeroual, Zita Hanrot et Kenza Noah.

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