James Jackson, 30 ans, avait plaidé coupable en janvier de tous les chefs d’accusation retenus contre lui, y compris d' »homicide dans le but de commettre un acte terroriste », une condamnation sans précédent pour un suprémaciste blanc, selon le procureur Cyrus Vance, cité dans un communiqué.

Ancien d’Afghanistan, James Jackson s’était rendu de lui-même au commissariat après son geste, le 20 mars 2017: il avait poignardé dans le dos, avec une épée de 55 cm, Timothy Caughman, un homme de 66 ans qui vivait dans un refuge pour sans-abris, alors qu’il cherchait des cannettes et des bouteilles vides dans la rue.

James Jackson avait reconnu être venu spécialement en car de Baltimore à New York pour tuer des Noirs, a souligné le procureur, citant un « manifeste » écrit avant le meurtre par l’accusé.

Dans ce texte, marqué d’une croix gammée, James Jackson disait vouloir lancer « une guerre totale contre les races » noires, appelant à « les exterminer le plus vite possible », a expliqué mercredi M. Vance, dans une rare apparition au prononcé de la sentence.

L’ancien militaire a exprimé, pour la première fois mercredi, des regrets devant le juge.

« Si je pouvais refaire l’histoire, cela ne se serait jamais produit », a-t-il déclaré, cité par le New York Post.

« Les forces de l’ordre ont mis du temps à reconnaître la montée et l’ampleur du nationalisme blanc dans notre pays, et cela a encouragé certains », a déploré M. Vance en plaidant pour la peine maximale.

« Nous avons trop souvent traité ces crimes avec moins de gravité que d’autres formes de terrorisme », a-t-il ajouté, alors que New York – et les Etats-Unis en général – a vu les délits racistes et antisémites augmenter fortement depuis 2016.