Ange Dibenesha Marifa, est mort samedi 30 mars à l’hôpital parisien de La Salpêtrière. Quelques jours plus tôt, dans la nuit de mercredi à jeudi, il avait été arrêté par la police lors d’un contrôle routier vers porte d’Italie, sur le périphérique.

Mais la famille ne sera alertée que le vendredi de son admission à l’hôpital pour arrêt cardiaque et de son décès. Très vite sur les réseaux sociaux, hier, le hashtag #JusticepourAnge a été lancé.

En effet, ses proches comme les internautes s’interrogent et demandent que lumière soit faite sur les conditions d’arrestations du jeune homme. Ils souhaitent également comprendre pourquoi la famille a été prévenue si tardivement.

La mère d’Ange Dibenesha s’est aussi exprimé sur les réseaux sociaux vendredi, souhaitant la vérité sur cette affaire.

« J’ai mon fils à l’hôpital de la Pitié Salpêtrière, à Paris XIII. Mon fils a été emmené depuis mercredi, et ce n’est que le vendredi matin que nous avons été informés. Ni son épouse, ni la famille n’étaient au courant avant cela. La police ne dit pas la vérité, les pompiers ne disent pas la vérité », s’est t-elle indignée dans une vidéo.

Dimanche, la préfecture de police a fini par publier un communiqué sur ce contrôle routier qui a viré au drame.

Elle affirme que l’homme, au volant d’une BMW, a été interpellé à 1h50 du matin alcoolisé et « en situation d’annulation de son permis de conduire ». Elle indique que Ange Dibenesha aurait « ingéré une substance non identifiée » vers 2h10, « alors que les fonctionnaires étaient en attente d’un véhicule de transport de l’interpellé ». Il aurait ensuite été pris de convulsions et les pompiers lui aurait effectué un massage cardiaque.

Selon la police, l’homme était connu des services sous plusieurs identités et plusieurs domiciles, ce qui aurait retardé la prise de contact avec sa famille.

Une autopsie est prévue aujourd’hui pour déterminer les causes de la mort d’Ange Dibenesha, qui aurait peut être succombé suite à une overdose de cocaïne.

Le parquet a confié l’enquête à la brigade de stupéfiants de la direction de la police judiciaire de Paris pour pour « usage et détention de stupéfiants ».

L’histoire d’Ange Dibenesha a déjà fait réagir la classe politique et des militants.

« Quand un jeune homme fait l’objet d’un contrôle de police, est placé en garde à vue et est rendu à sa famille 48h plus tard en état de mort cérébrale, les siens et la société ont le devoir de demander la lumière sur les faits et l’Etat a le devoir d’y répondre », a écrit Benoit Hamon sur Twitter.

« Après un contrôle policier #AngeDibeneshaMarifa a disparu 2 jours avant que sa famille n’apprenne son décès. Paix à son âme. Les jeunes hommes noirs ou arabes ont 20 fois plus de risques d’être contrôlés et représentent 90% des décès entre les mains de la police. #JusticePourAnge », a posté Rokhaya Diallo.