Le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (HCDH) déplore la non-délivrance de visas à son personnel, par les autorités israéliennes.
Dans une communication datée du mardi 20 août dernier, le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (HCDH) déplore « le refus d’Israël de délivrer ou de renouveler les visas du personnel » du HCDH « dans le territoire palestinien occupé ». Mais cela, poursuit l’antenne de l’ONU, « n’empêchera pas le Haut-Commissariat de continuer à surveiller la situation des droits de l’homme sur le terrain et d’en rendre compte ».
Alors qu’elle quitte son poste de Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Michelle Bachelet s’est attelé à rendre un rapport sur la situation des Ouïghours, mais aussi à rappeler que la situation était de moins en moins confortable pour les observateurs en Palestine occupée.
Manque de coopération de la part d’Israël
« En 2020, les 15 membres du personnel international du HCDH en Palestine, qui opère dans le pays depuis 26 ans, n’ont pas eu d’autre choix que de partir », déplore-t-elle, rappelant que « les demandes ultérieures de visa et de renouvellement de visa restent sans réponse depuis deux ans ».
Une impasse que Michelle Bachelet attribue directement à Tel-Aviv : « Durant cette période, j’ai essayé de trouver une solution à cette situation, mais Israël continue de refuser le dialogue », explique-t-elle. Or, comme le rappelle le HCDH, « en tant qu’État Membre, Israël doit coopérer de bonne foi avec l’ONU et accorder à ses fonctionnaires les privilèges et immunités nécessaires pour leur permettre d’exercer leurs fonctions en toute indépendance. Cela inclut l’obligation d’exempter les fonctionnaires de l’ONU des restrictions en matière d’immigration et de traiter les demandes de visas des fonctionnaires de l’ONU aussi rapidement que possible ».
Que tente de cacher Israël ?
Pour rappel, Israël, depuis 1967, a violé plus d’une trentaine de résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU. Autant dire qu’on est habitué au manque de collaboration entre l’Etat hébreu et les Nations unis. Mais le HCDH « demande au ouvernement de respecter ses obligations internationales » concernant les visas de son personnel.
Plus globalement, se désole Michelle Bachelet, les autorités israéliennes limitent de plus en plus « les yeux et les oreilles » des droits de l’homme sur le terrain, expulsant tour à tour des membres d’antennes de l’ONU ou d’ONG.
« Cela soulève la question de savoir ce que les autorités israéliennes tentent de cacher exactement », peut-on encore lire dans la communication du HCDH qui rappelle que, « l’année dernière, les forces israéliennes ont tué 320 Palestiniens, soit dix fois plus qu’en 2020, et blessé 17 042 personnes, soit six fois plus qu’en 2020 ».