Le très respecté imam ivoirien Koné Idriss Koudouss est mort ce week-end. Il avait fondé le Conseil national islamique.
Dimanche, le cheick Koné Idriss Koudouss, fondateur du Conseil national islamique de Côte d’Ivoire, dont il fut le premier président, est décédé. Grand défenseur de la communauté musulmane du pays, il a toujours été très engagé. Comme lorsqu’il a dû gérer une crise après l’assassinat de plusieurs de ses confrères entre 2002 et 2011.
« Éminent guide religieux, (…) l’imam Koné Idriss Koudouss a contribué au rayonnement de l’islam en Côte d’Ivoire. Militant et grand artisan de la paix, l’imam Koné Idriss Koudouss a également œuvré, toute sa vie durant, à la consolidation de la paix dans son pays et à la promotion du vivre-ensemble » a simplement résumé le RHDP, le parti du président ivoirien, dans un communiqué de presse.
C’est en 1993 que l’imam a fondé le Conseil national islamique. L’imam principal de la mosquée Bilal de Port-Bouet 2, l’une des plus anciennes mosquées de Yopougon, à l’ouest d’Abidjan, comptait de nombreux partisans. Les hommages ont été nombreux après l’annonce de son décès.
Outre la paix, l’imam prônait la transmission du savoir. L’Association des élèves et étudiants musulmans de Côte d’Ivoire (Aeemci) rappelle que le religieux était « toujours disponible auprès des élèves et étudiants musulmans dans la conduite et la propagation de l’éthique et de la bonne morale dans nos sociétés ».
Mais Idriss Koudouss Koné a surtout eu un rôle politique. En 2000, il indiquait, au moment où les Ivoiriens étaient appelés à voter pour ou contre la modification de la Constitution, que « la constitution qui sera proposée au référendum divise plus qu’elle ne rapproche les Ivoiriens. Nous pensons que c’est notre communauté qui est visée. Nous avons trop subi l’injustice, nous ne nous laisserons plus faire ».