Avant la présidentielle de 2017, les Emirats arabes unis avaient déjà approché le Front national. Bien avant même : en février 2016, Marine Le Pen a reçu en 2014, dans sa résidence privée située à Saint-Cloud, un agent des services émiriens qui lui avait fait une proposition de financement. Cinq ans plus tard, le FN s’appelle désormais Rassemblement national. Mais les difficultés financières du parti d’extrême droite demeurent. Notamment depuis les élections de 2017. Selon Mediapart, le RN a vu un prêt salvateur de 8 millions d’euros arriver sur ses comptes. Si Laurent Foucher, homme d’affaires français proche de Claude Guéant, en est l’initiateur, l’argent aurait transité par une banque basée aux Emirats arabes unis. Impossible pour le moment de savoir d’où vient cette somme.

En effet, le prêt a été contracté à Bangui, en République centrafricaine, mais provient d’une société des Emirats, Noor Capital. La Société générale, qui avait à l’époque émis des doutes quant à la propreté de cet argent, avait fermé les comptes du parti. C’est ensuite la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques qui a enquêté. Mais qui n’a rien trouvé à redire. Le RN, à Mediapart, assure ne rien savoir de la provenance de l’argent, pourtant parti depuis la société de gestion d’actifs Noor Capital, basée à Abou Dhabi. Une nouvelle peu étonnante après les révélations faites sur les relations entre l’ex-Front national et les Emirats arabes unis depuis plusieurs années.