Ehud Barak, rival du Premier ministre sortant Benjamin Netanyahu, occupait ce poste en 2000 lorsque les forces de sécurité ont tué 13 personnes au cours de manifestations violentes ayant eu lieu à l’occasion de la « Journée de la Terre ».

La « Journée de la Terre » commémore chaque année la mort de six Arabes israéliens tués en 1976, lors de manifestations contre la confiscation de terres par Israël.

Mardi, dans les pages du quotidien israélien Haaretz, le député arabe israélien Esawi Frej a appelé M. Barak à s’excuser et assumer la responsabilité de ces morts.

Plus tôt ce mois-ci, M. Frej, du parti de gauche Meretz, a exclu toute alliance avec le parti d’Ehud Barak, « Israël démocratique », en vue des élections générales de septembre en raison des tueries de 2000.

Les propos d’Esawi Frej « émanent d’une profonde douleur », a déclaré mardi Ehud Barak à la radio publique israélienne.

« Ce sont des choses importantes et douloureuses. J’assume la responsabilité de tout ce qui s’est passé de bien ou de mal pendant mon mandat de Premier ministre, y compris les événements d’octobre 2000 au cours desquels 12 arabes israéliens et un Palestinien de Gaza ont été tués », a-t-il affirmé.

« Je présente une nouvelle fois mes regrets et mes excuses auprès des familles » des victimes, a-t-il ajouté.

Les Arabes israéliens sont les descendants des Palestiniens restés sur leurs terres à la création d’Israël en 1948. Ils représentent 17,5% –soit un peu plus de plus de 1,3 million de personnes– des neuf millions d’Israéliens.