Une des fiches du « Petit quotidien », journal s’adressant au 6-10 ans et sur lequel s’appuient parfois des enseignants en classe, fait actuellement polémique.

Distribuée dans une école de Villiers-le-Bel à des élèves de CE1, cette fiche aborde le thème des libertés en France : liberté des femmes, liberté religieuse, liberté d’expression…

Mais certains parents ont jugé son contenu clairement islamophobe, stigmatisant et faisant l’amalgame entre islam et terrorisme.

« Les Français ont le droit de posséder de ce qu’ils veulent. Ils choisissent leurs loisirs, vont voir des concerts du genre de musique qu’ils aiment, pratiquent le sport de leur choix… Ce sont des libertés que les terroristes islamistes veulent supprimer », est-il notamment écrit.

Un document dans lequel il a également semblé utile de rappeler que, en France, « les femmes ne sont pas obligées de couvrir leurs cheveux ».

Il y est ajouté que les femmes « peuvent aller seules où elles veulent, s’habiller comme elles veulent, bronzer sans soutien-gorge… » avant que les auteurs du document ne tombent dans l’écueil de la comparaison avec l’Arabie Saoudite.

« En Arabie saoudite, par exemple, un pays où un islam très strict est appliqué, les femmes n’ont pas le droit de sortir sans porter un voile et une longue robe noire qui couvre tout leur corps », est-il indiqué.

Cette fiche du « Petit Quotidien » a alerté des parents d’élèves, signalant ce contenu sur Facebook. Le document a alors vite été propagé sur les réseaux sociaux.

Contacté par la rédaction de Yabiladi, Mathier Bidal, le chef de l’établissement du collège catholique Saint-Didier, a répondu à la polémique.

« Dans l’établissement, nous avons une grande majorité de familles musulmanes qui nous font totalement confiance. Aucune famille ne s’est plainte de ce document (…) On se retrouve accusés d’islamophobie, ce qui nous fait un peu sourire et en même temps nous heurte car ce n’est pas du tout l’état d’esprit dans lequel travaille notre école », a t-il assuré, reconnaissant ensuite que certaines références aient pu « heurter » mais qu’il n’y avait de la part de l’équipe pédagogique « aucune mauvaise intention ».

L’établissement a ainsi décider de porter plainte « pour diffamation » contre la femme à l’origine de la publication sur Facebook, dénonçant le contenu islamophobe du document pédagogique. La « lanceuse d’alerte » a été interrogée par la police mardi.

L’institutrice ayant dispensé le cours sur les libertés dit, elle, faire « l’objet de menaces » suite au relai du document.