Suite à de nombreux cas de discrimination, Airbnb envisage de mettre en place une charte de non-discrimination. L’entreprise américaine veut être le fer de lance d’une économie participative inclusive.

Sur les réseaux, les témoignages montrant le racisme dans l’économie participative sont nombreux. Comme lorsque cette jeune femme a expliqué s’être entendue avec un loueur d’appartements sur Airbnb à qui elle a indiqué, « pour être honnête avec lui », sa confession musulmane. Celui-ci avait alors gentiment indiqué qu’il refusait de louer son bien à une famille musulmane. Ou comme ce conducteur de BlaBlaCar qui avait refusé de prendre une adolescente voilée. La direction de la start-up avait alors affirmé « regretter sincèrement une réaction de cette nature. » C’était en 2015 et, à l’époque, SOS Racisme avait demandé à la société française « d’introduire une clause de non-discrimination » dans son règlement.

Airbnb veut devenir un exemple avec une « tolérance zéro »

Mais les vraies mesures contre les discriminations viendront peut-être finalement des Etats-Unis, où Airbnb s’est engagé à lutter contre ce phénomène suite à plusieurs cas de racisme, d’homophobie ou même de transphobie. Une politique menée par Eric Holder, l’ancien ministre de la Justice de Barack Obama, et par Laura Murphy, ex-membre d’une association de défense des libertés, qui ont décidé de prendre ce problème à bras le corps. Ce jeudi, la société américaine a publié un rapport très complet sur la façon de « combattre les discriminations » et de « favoriser l’inclusion. » Un document qui devrait servir de base au conditions d’utilisation d’Airbnb.

En effet, dès le mois de novembre prochain, les membres d’Airbnb qui veulent louer leur bien immobilier devront, avant de pouvoir le faire, signer une charte de non-discrimination. Refuser un client pour son origine, son genre, son orientation sexuelle ou son handicap sera désormais un motif de mise à pied. Mais la start-up va également lutter elle-même contre les discriminations en diminuant la place des photos de ses membres. « Les préjugés et la discrimination n’ont pas leur place à Airbnb, et nous pratiquons la tolérance zéro à leur encontre », indique Airbnb, qui veut « créer un exemple que les autres entreprises pourront suivre. »

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