Des députés de tous bords politiques travaillent depuis plusieurs semaines sur le sujet de l’antisémitisme et souhaiteraient que l’antisionisme soit également reconnu comme un délit en France.

« La haine d’Israël est une nouvelle façon de haïr les juifs », estime le président de ce groupe, le député LREM de Paris Sylvain Maillard.

Ainsi pour lui, l’antisionisme (le fait de s’opposer à la création ou l’existence de l’Etat d’Israël) devrait être sanctionné par la loi, de la même façon que l’antisémitisme.

« On peut critiquer le gouvernement d’Israël, mais pas remettre en cause l’existence même de cet Etat. Personne ne remet en question l’existence de l’Etat français ou de l’Etat Allemand », explique t-il à France Info.

Sylvain Maillard devrait donc proposer à la trentaine d’élus de son groupe, de choisir entre deux options : une résolution votée par l’Assemblée nationale sur le sujet, ou une proposition de loi.

Une décision qui devrait être rendue demain en fin de journée, avant le discours d’Emmanuel Macron au dîner du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) mercredi soir, indique le site d’informations.

Cette proposition intervient alors que le philosophe et académicien, Alain Finkielkraut a reçu des injures en marge de la manifestation des gilets jaunes, samedi 16 février. « Barre toi, sale sioniste de merde », « grosse merde sioniste », ont crié des manifestants. Le parquet de Paris a ouvert une enquête pour injures antisémites.