Le député franco-israélien Meyer Habib s’est une fois de plus fait remarquer. Ce fervent défenseur de la colonisation et de l’extrême-droite israélienne s’en est pris cette fois-ci à la Tunisie, dont le président récemment élu n’a jamais caché ses positions pro-palestiniennes malgré un épisode étonnant ces derniers jours.
Kaïs Saïed avait rencontré la ministre tunisienne de la Jeunesse et des Sports, Sonia Ben Cheikh, et « a discuté de la participation d’un joueur de tennis ayant la double nationalité, entré en Tunisie avec un passeport français, mais qui a joué ses matchs avec une licence israélienne. »
Boycotter des sportifs israélien a été l’une des « armes » utilisées par les pacifistes ces dernières années pour s’élever contre la colonisation. Une série de boycotts de l’Afrique du Sud durant l’apartheid avait clairement eu un impact sur le moral des dirigeants locaux mais aussi sur les populations. En 1976 la Fédération Internationale de Football Association (FIFA) avait exclu le football blanc sud-africain des stades internationaux.
Dans son tweet, Meyer Habib nous donne des modèles à suivre tels que… l’Arabie saoudite, les Emirats arabes unis ou encore le Bahreïn qui sont, comme tout le monde ne le sait pas, des exemples de démocratie, de liberté et de justice.
Alors que #ArabieSaoudite, #UAE, #Bahrain ou #Maroc font le choix de la réconciliation avec #Israël, la #Tunisie, jadis modèle de vivre-ensemble, s'enfonce dans la haine obsessionnelle et suit les traces de l'#Iran. Le sport n'est pas épargné. Il faut boycotter les boycotteurs! https://t.co/GVMWMr9S3i
— Meyer Habib (@Meyer_Habib) January 31, 2020
A l’Assemblée nationale, le député, soutien inconditionnel de Netanyahu, a affirmé : « La Tunisie érige la haine d’Israël en politique d’état, boycotte un sportif franco-israélien. Allez-vous continuer à vous y rendre et cautionner ? » Une façon de demander le boycott de la Tunisie, qui a eu du mal à attirer des touristes après plusieurs attentats sanglants.
Pour Habib, « l’antisionisme est un antisémitisme. C’est pourquoi, quel que puisse notre attachement sentimental, affectif, voire familial à la Tunisie, on ne peut pas continuer à faire comme si de rien n’était. Ce serait une faute. Il faut cesser provisoirement de se rendre dans un pays qui a érigé la discrimination, la haine d’Israël et l’antisémitisme en politique d’Etat. » Avant de conclure qu’« il faut boycotter les boycotteurs. »