L’évacuation des campements de migrants de Calais (nord de la France) vers des centres d’hébergement, où ils pourront se confiner pendant la crise sanitaire, a débuté vendredi, a constaté un correspondant de l’AFP.
Entre 650 migrants selon les autorités et un millier selon les associations vivent actuellement à Calais, au bord de la Manche, dans l’espoir de rejoindre l’Angleterre.
Cette opération menée par l’État vise à « prendre en charge, pour des raisons humanitaires, une population sans abri », dont la présence sur certains secteurs périphériques de Calais provoque « des problèmes sérieux de salubrité publique » et « des atteintes à la tranquillité publique », a indiqué la préfecture dans un communiqué.
Elle vise en outre à « répondre à la logique nationale de confinement des personnes ».
A partir de vendredi, « des bus achemineront ces personnes vers des centres d’hébergement » situés dans plusieurs villes du département du Pas-de-Calais.
« Une capacité globale de 400 places a été identifiée dès à présent et les recherches se poursuivent pour compléter » le dispositif, a ajouté la préfecture, précisant que les départs de Calais s’échelonneront sur deux semaines.
Ils se feront « sur la base du volontariat », mais « les mesures de contrainte pourront être toutefois utilisées en tant que de besoin sur la base des moyens juridiques existants ».
Sur place vendredi matin, deux bus étaient stationnés à proximité d’un campement de migrants, a constaté un correspondant de l’AFP. Deux d’entre eux ont été testés positifs au coronavirus et placés à l’isolement, selon la préfecture.
Ces personnes « ont été aussitôt prises en charge dans des appartements dédiés où elles sont suivies », a-t-elle détaillé. Les services de l’État ont réservé une vingtaine de places pour prendre en charge les réfugiés infectés.