La Chine se dit prête à jouer un rôle de médiation dans le conflit israélo-palestinien et mise sur la solution à deux États.
La Chine peut-elle réussir, en quelques mois, ce que les États-Unis tentent de régler depuis tellement d’années ? Pékin veut en tout cas jouer un rôle diplomatique au Proche-Orient. Ce lundi, le ministre chinois des Affaires étrangères, Qin Gang, qui a pris ses fonctions le 30 décembre dernier, a en effet eu des entretiens téléphoniques avec ses homologues israélien et palestinien, Eli Cohen et Riyad Al-Maliki.
Selon des sources proches de Pékin, la Chine s’est dite prête à œuvrer en faveur d’un accord de paix au Proche-Orient. De quoi inquiéter Washington ? Ces derniers temps, les États-Unis ont perdu du terrain sur le théâtre diplomatique dans la région. Après que Donald Trump a travaillé à recruter des pays musulmans pour ses Accords d’Abraham, Joe Biden a hérité d’un dossier au point mort.
Et les violences ces derniers jours, ainsi que l’arrivée d’un gouvernement israélien d’extrême droite, n’ont pas facilité le travail de la communauté internationale dont l’inertie n’est plus un secret. La Chine s’est donné pour mission de faire franchir à Israël « des étapes permettant la reprise des pourparlers » avec les Palestiniens.
Concrètement, Pékin veut se placer dans un rôle inédit de médiation. La Chine, a affirmé le ministre des Affaires étrangères, est « prête à jouer le rôle de facilitateur ». Mais que propose la Chine, exactement ?
Selon la presse d’État chinoise, Qin Gang a clairement affirmé à ses deux homologues que la Chine soutenait la solution à deux États.
Mais pas sûr que Pékin puisse beaucoup avancer sur ce dossier. Car Washington tentera, forcément, de mettre des bâtons dans les roues de la diplomatie chinoise. Les Etats-Unis font régulièrement pression sur d’autres pays pour que ces derniers choisissent plutôt de travailler avec Washington qu’avec ses ennemis, à savoir Moscou et Pékin.