En septembre, la Cour de cassation avait confirmé un jugement de la cour d’appel de Paris de mai 2018, condamnant le chroniqueur et polémiste à une amende de 3.000 euros, pour des propos anti-musulmans tenus en 2016 dans une émission sur la chaîne France 5.
Le polémiste avait notamment estimé qu’il fallait donner aux musulmans « le choix entre l’islam et la France » et que la France vivait « depuis 30 ans une invasion », affirmant que « dans d’innombrables banlieues françaises où de nombreuses jeunes filles sont voilées » se jouait une « lutte pour islamiser un territoire », « un jihad ».
La Cour d’appel avait estimé que ces deux passages « visent les musulmans dans leur globalité et contiennent une exhortation implicite à la discrimination ».
Eric Zemmour avait également été condamné à verser un euro symbolique et 1.000 euros au titre des frais de justice à l’association CAPJPO EuroPalestine, qui avait engagé les poursuites.
« La décision de condamner Zemmour porte atteinte à la liberté d’expression et constitue une atteinte au procès équitable », a déclaré son avocat, maître Antoine Beauquier, à l’hebdomadaire Le Point. « Notre recours pose la question suivante: la France laisse-t-elle encore à quelqu’un le droit d’être un polémiste ? ».
Éric Zemmour est actuellement visé en France par une nouvelle enquête après sa violente charge fin septembre contre l’immigration et l’islam, lors d’une réunion organisée par des proches de l’ex-députée d’extrême droite Marion Maréchal.
Le parquet de Paris a annoncé l’ouverture d’une enquête pour « provocation publique à la discrimination, la haine ou la violence » après ces propos, intégralement retransmis par la chaîne française LCI (groupe TF1).