Une rencontre avec Eric Zemmour au palais des Congrès de Versailles, il y a deux semaines, a fait un bide. Le candidat d’extrême droite peut-il tenir jusqu’en 2027 ?
La reconquête a du plomb dans l’aile. Et pour cause : alors qu’il était la sensation de l’élection présidentielle — avant d’être largement battu dès le premier tour —, Eric Zemmour doit désormais faire avec une triste réalité. L’effet de surprise passé, l’ex-polémiste reconverti dans la politique n’attire plus vraiment et son capital sympathie est en train de s’effriter.
Selon L’Express, Zemmour est même d’ailleurs en train de jouer sa « survie ». Tiendra-t-il jusqu’à la prochaine élection présidentielle ? Rien n’est moins sûr. Car l’ancien journaliste et éditorialiste du Figaro est bien mal en poins financièrement. D’après le magazine, le dernier meeting de Zemmour a coûté bien chier.
Une soirée qui fait un bide
Le 31 mars, en effet, l’association catholique les Eveilleurs organisait une soirée au palais des congrès de Versailles avec, comme invité star, Eric Zemmour. Il venait présenter son dernier livre, « Je n’ai pas dit mon dernier mot ». Problème : le succès n’a pas été au rendez-vous. Les alliés de Zemmour l’ont lâché. Même Marion Maréchal Le Pen n’était pas présente — officiellement pour cause de baptême de son enfant. Pas de nouvelles non plus de Guillaume Larrivé, l’ancien LR qui a rejoint Reconquête.
Bilan : plus de 5 000 euros de perdus pour l’association catholique qui, selon L’Express, a même dû lancer un don pour tenter de ne pas être déficitaire.
Du côté de Reconquête non plus, l’argent ne coule pas à flots. On se rappelle qu’après la présidentielle, Zemmour avait lancé un discret appel aux dons. Celui-ci avait fait moins le buzz que celui de Valérie Pécresse. Mais cela montrait bien que Reconquête est loin d’avoir les reins aussi solides que, par exemple, le Rassemblement national.
Occuper le terrain jusqu’en 2027
Certes, Zemmour a pu profiter de sa popularité à ce moment-là : six mois plus tard, le mouvement se félicitait de l’afflux de dons de la part de ses sympathisants. Mais aujourd’hui, le titre du livre de l’ex-polémiste sonne comme un chant du cygne.
Pendant la campagne, Zemmou a bénéficié d’un « surtraitement médiatique ». Autrement dit, il a pu attirer les dons car l’on pensait qu’il ferait un score plus important. Mais un an plus tard, difficile de penser la même chose. D’ici à 2027, il a donc deux objectifs : continuer d’occuper le terrain et survivre financièrement. Pour ce premier point, nul doute que les débats sur l’immigration lui permettront d’écumer les plateaux de télévisions. Mais pour le second, Zemmour devra serrer les dents. Surtout s’il continue à perdre de sa popularité.