A Pont-de-Chéruy dans l’Isère, ne pas manger de viande à la cantine scolaire peut amener à des situations ubuesques. Dans une école primaire de la commune, un élève ne désirait pas manger de viande. Selon Dômes & Minarets, l’écolier sera exclu de la cantine scolaire à compter du 21 décembre après plusieurs échanges téléphoniques entre les services de la mairie et les parents du garçon âgé de 8 ans.
Pour information, le maire qui a exclu cet enfant, Alain Tuduri, a été condamné en 2015 à trois mois de prison avec sursis et 7 000 € d’amende pour favoritisme et en 2009 à 18 mois de prison avec sursis pour discrimination. https://t.co/o810jaQw81
— Dômes & Minarets (@domes_minarets) December 5, 2019
La mairie indique aux parents que, suite à leur refus d’obliger leur enfant à manger de la viande, le maire Alain Tuduri va exclure l’écolier de la restauration à compter de la rentrée prochaine.
🔴Il est interdit de forcer un enfant à manger un aliment qu’il refuse en raison de convictions religieuses, ce sont les droits de l’enfant.
➡️Ces situations sont dû aux multiples discours du gouvernement criminalisant la pratique religieuse musulmane. https://t.co/rPRYXToYYG
— ADM (@ADM_Action) December 5, 2019
La mairie met en avant le rôle du service de restauration « dans la découverte du goût, l’approche de nouvelles saveurs mais également le lien social et de convivialité qu’il génère ». Autrement dit, sans viande, point de relations sociales.
Le maire DVD Alain Tuduri n’en est pas à sa première décision discriminatoire, rappelle Dômes & Minarets. En effet, il avait été condamné en 2009 à cinq ans d’inéligibilité pour « discrimination raciale », avant de se pourvoir en cassation. « Les acquéreurs (de biens immobiliers) d’origine européenne étaient victimes d’une préemption du maire dans seulement 1,5 % des cas, tandis que 53 % des acquéreurs d’origine maghrébine ou turque subissaient une préemption », résumait à l’époque SOS Racisme, qui avait traîné le maire devant les tribunaux.