Deux ans après l’enlèvement des lycéennes de Chibok par Boko Haram, le Nigeria attend toujours le retour de ses filles. L’espoir est-il encore permis ?

Le 14 avril 2014, Chibok est attaqué par l’organisation terroriste Boko Haram, qui a prêté allégeance à Daesh. 276 jeunes filles ont été enlevées. « J’ai enlevé les filles. Je vais les vendre sur le marché, au nom d’Allah. Il y a un marché où ils vendent les êtres humains », menace Abubakar Shekau, le chef de Boko Haram, qui estime « que l’éducation occidentale doit cesser. » Il incite les jeunes filles du Nigeria à quitter l’école et à se marier. « Une fille de 12 ans, je la donnerais en mariage, même une fille de 9 ans, je le ferais », explique-t-il. Qu’est-il advenu des jeunes lycéennes qui n’ont pas réussi à s’échapper des mains de la secte islamiste ?

Le 31 octobre 2015, Abubakar Shekau explique dans une vidéo que, contrairement à ce qui a été affirmé par le gouvernement local, il n’existe aucun accord de cessez-le-feu entre l’Etat et Boko Haram, et que les lycéennes capturées ont été converties et mariées. Malgré la mobilisation internationale depuis deux ans et le lancement du hashtag #BringBackOurGirls, l’espoir de récupérer les jeunes filles s’amincit. Selon un rapport de l’ONU datant du débat de l’année 2015, les lycéennes de Chibok auraient été tuées par Boko Haram. Finalement, la presse a fait état, il y a quelques jours, de « preuves de vie » des lycéennes envoyées par l’organisation terroriste. L’espoir renaît.

https://www.youtube.com/watch?v=hlYDAQqDj6A&feature=youtu.be

Outre la situation de ces lycéennes, les ONG dénoncent les atteintes de Boko Haram à l’enfance. Sur les 2,6 millions de personnes qui ont fui les violences, plus de 952 000 enfants se sont fait « voler » leur droit à l’éducation, dénonce l’ONG Human Rights Watch, qui explique que de nombreuses écoles ont été attaquées. Selon l’UNICEF, qui a également sorti un rapport sur le sujet, le nombre d’enfants enlevés et impliqués dans des attentats-suicides a augmenté de façon considérables depuis plusieurs années. L’UNICEF assure que les trois-quarts des enfants utilisés comme kamikazes ont été des filles, entre janvier 2014 et février 2016.

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