Invité à un iftar organisé par le CFCM, le ministre de l’Intérieur a pointé la responsabilité du Conseil dans la lutte contre la radicalisation.

Le Conseil français du culte musulman, contrairement aux années précédentes, a organisé un iftar et invité des dirigeants politiques à y participer pour, explique-t-on dans l’entourage du ministère de l’Intérieur cité par Libération, « marquer son indépendance face à la Grande Mosquée de Paris. » Alors que François Hollande était au stade Vélodrome à Marseille pour le match de l’Euro entre la France et l’Albanie, c’est Bernard Cazeneuve, qui a répondu à l’invitation. Plus qu’un ministre des Cultes, c’était bien le ministre de l’Intérieur qu’a reçu le CFCM.

Une « responsabilité historique »

L’heure n’était en effet pas vraiment à la fête. Après le double meurtre de policiers commis au nom de Daesh, Bernard Cazeneuve a indiqué la « responsabilité historique » des dirigeants du CFCM dans la lutte contre la radicalisation. Un Conseil qui avait assuré le gouvernement de son « engagement total pour prévenir et éradiquer tout risque de radicalisation religieuse, notamment auprès des jeunes. » Mais la tâche n’est pas si simple… « Cette responsabilité historique nous la partageons avec vous, elle nous engage ensemble : elle est celle de continuer à militer de toutes nos forces pour la défense de la République contre le terrorisme, bien sûr, mais au-delà de cela de lutter contre l’obscurantisme, le fanatisme, le rejet de l’autre », a déclaré le ministre.

Par ailleurs, alors que le président du CFCM a rappelé aux Français que les musulmans étaient « des citoyens comme les autres », Bernard Cazeneuve s’est dit inquiet face aux « divisions » et aux « fractures irréversibles » causées par la terrorisme. Dans la continuité du « comprendre, c’est excuser » de Manuel Valls, le ministre de l’Intérieur a demandé « l’intransigeance » envers ceux qui trouvent des « explications et des excuses » aux extrémistes. « C’est un discours qui rappelle les droits et les devoirs des musulmans, mais aussi l’appartenance de chacun à la République », note Hassan El Alaoui Talibi, l’aumônier national musulman des prisons.

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