Les « influences étrangères » sont un « problème fondamental » de la crise libyenne et y mettre « fin sera l’un des objectifs de (la conférence de) Berlin », a déclaré M. Maas à des journalistes lors d’une brève visite en Libye.

Le ministre, dont les propos étaient traduits en arabe, s’exprimait aux côtés de son homologue libyen, Mohamad Tahar Siala, ainsi que de l’émissaire de l’ONU Ghassan Salamé, dans la ville de Zouara, à 100 km à l’ouest de Tripoli.

Les trois hommes ont pris part plus tôt à une réunion avec Fayez al-Sarraj, le chef du Gouvernement d’union nationale (GNA), basé à Tripoli et reconnu par l’ONU.

« Nous avons donné à MM. Sarraj et Siala un aperçu sur l’état d’avancement du processus de Berlin », a déclaré M. Salamé, évoquant un « processus sérieux de la part de pays influents dans le monde ».

Certaines puissances sont accusées de mener une guerre par procuration en Libye, où le maréchal Khalifa Haftar, l’homme fort de l’Est, a lancé une offensive le 4 avril pour s’emparer de Tripoli. Mais ses troupes se heurtent depuis à une opposition farouche des forces loyales au GNA.

Si les Emirats, l’Egypte et l’Arabie saoudite sont accusés de soutenir le maréchal Haftar, le Qatar et la Turquie appuient le GNA.

Aucune date n’a encore été fixée pour la conférence de Berlin, mais elle devrait avoir lieu fin novembre ou début décembre, selon M. Siala.

L’émissaire de l’ONU espère lui mettre fin à Berlin aux divisions de la communauté internationale sur le dossier libyen, avant la tenue d’une conférence interlibyenne en Libye, selon son plan d’action présenté cet été et qui prévoit au préalable un cessez-le-feu.

M. Maas a souligné le soutien de son pays au plan de M. Salamé, estimant « nécessaire la réactivation du processus politique en Libye pour parvenir à une paix durable » dans ce pays déchiré par les conflits depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011.