Oman et Israël n’ont officiellement pas de relations diplomatiques. Les citoyens israéliens sont d’ailleurs interdits d’entrée sur le sol de ce petit sultanat. Tous, sauf un : le Premier ministre. Benyamin Netanyahu effectue en effet, ce vendredi, une visite à Oman. Un événement qui n’en est pas vraiment un. Depuis 1996, Oman entretient des relations économiques avec Tel-Aviv.

En 1994 déjà, le Premier ministre israélien Yitzhak Rabin s’était rendu à Oman, où il avait été accueilli par le sultan Qaboos bin Said al Said. A l’époque, les deux hommes avaient parlé du système d’approvisionnement en eau. Un an plus tard, quelques jours après l’assassinat de Rabin, Shimon Peres avait accueilli à son tour le ministre omanais des Affaires étrangères, Yusuf Ibn Alawi, à Jérusalem.

Mais en 2000, les relations entre les deux pays avaient été gelées après la deuxième intifada. Cela n’empêche pas le sultanat d’accueillir le Premier ministre israélien. Netanyahu estime que son escale à Oman constitue une « étape importante » dans sa politique internationale de renforcement des relations économiques avec les pays du Golfe, dont l’Arabie saoudite.

« Nous avons toujours pensé que si nous réglions le problème palestinien, cela ouvrirait la voie à la paix avec le monde arabe, au sens large, a continué le Premier ministre de l’Etat hébreu pour justifier ses nouvelles alliances avec certains pays du Golfe. Mais si vous vous ouvrez au monde arabe et que vous normalisez vos relations, cela ouvrira la porte à une éventuelle réconciliation et à la paix avec les Palestiniens. »