« Nous sommes passés de la défense à l’offensive. » Pour Gilad Erdan, le ministre israélien des Affaires stratégiques, la publication d’une « liste noire » des militants pro-BDS doit permettre d’« agir » contre ces derniers en leur interdisant d’entrer sur son territoire.

La liste comprend une vingtaine d’organisations, principalement européennes et américaines, comme l’association France-Palestine Solidarité.


L’an dernier, Hugh Lanning, président de Palestine Solidarity Campaign était devenu le premier citoyen britannique à se voir refuser l’entrée en Israël en vertu de la loi, rappelle The Independent.

Parmi les organisations listées par Israël, on retrouve Jewish Voice for Peace. Coordinateur au sein de cette association, Ben Lorber écrit dans Forward qu’il est désormais interdit d’entrée en Israël. « Ma première réaction à l’annonce de cette interdiction fut un choc. Ensuite, il y a eu de la tristesse », explique le jeune homme qui ajoute : « Je sais que ma tristesse n’est rien en comparaison de celle de mes amis palestiniens de Chicago, qui rêvent encore de pouvoir visiter ou retourner dans leur patrie, qui ont encore les clés des maisons d’où leurs grands-parents ont été expulsés. »

L’association American Friends Service Committee est également sur la liste noire d’Israël. Ses membres, connus sous le nom de « quakers », avaient obtenu en 1947 le prix Nobel de la paix pour avoir accueilli de nombreuses personnes fuyant l’Allemagne nazie. Aujourd’hui, L’AFSC appelle à un boycott partiel d’Israël et en appelle à la paix.

Finalement, la liste noire dressée par Israël aura eu l’effet inverse de celui escompté : les organisations pro-BDS interdites de se rendre en Israël affirment en effet que leur nombre d’adhérents a sensiblement augmenté ces derniers jours, selon Haaretz.