Le commissaire aux réfugiés du Bangladesh, Mohammad Abul Kalam, s’est dit « optimiste » quant au processus de rapatriement prêt à démarrer.

« Tout est prêt pour le processus (…) Le point de transit terrestre a été préparé », a-t-il déclaré à des journalistes après une réunion avec des responsables birmans dans le district frontalier de Cox’s Bazar, dans le sud-est du Bangladesh, où les réfugiés vivent dans de vastes camps.

Il a précisé que personne ne serait « forcé de rentrer à moins d’être volontaire ».

Le Bangladesh et la Birmanie prévoient de rapatrier 300 Rohingyas par jour à compter de jeudi, 3.500 réfugiés ayant été autorisés à rentrer chez eux, selon M. Kalam.

Dimanche marquera le deuxième anniversaire de la répression qui a provoqué l’exode de masse vers les camps du Bangladesh.

Quelque 740.000 Rohingyas ont fui, en août 2017, la répression militaire dans l’Etat de Rakhine, en Birmanie, pays où la majorité de la population est bouddhiste.

Ils ont rejoint 200.000 autres réfugiés déjà installés dans des camps de l’autre côté de la frontière, au Bangladesh.

Une précédente tentative de placer 2.260 Rohingyas sur une liste de rapatriement avait échoué, en novembre 2018, après que les personnes autorisées à rentrer chez elles, sans garantie de sécurité, ont refusé de quitter les camps.

Ce nouvel essai fait suite à une visite le mois dernier de hauts responsables birmans dans les camps, sous l’égide du ministre des Affaires étrangères permanent birman Myint Thu.

Selon M. Kalam, des responsables birmans et de l’ONU doivent rencontrer mardi les réfugiés listés pour les encourager à retourner dans l’État de Rakhine.

Les Rohingyas, pour la plupart musulmans, ne sont pas reconnus comme une minorité officielle par le gouvernement birman, qui les considère comme des bengalis bien que de nombreuses familles vivent à Rakhine depuis des générations.