L’Iran, pays riverain du Golfe accusé par les Etats-Unis, des pays occidentaux et l’Arabie saoudite de la responsabilité de ces attaques — ce qu’il nie —, ne participe pas à la réunion.

« Nous devons adopter une position claire (…) et prendre les mesures nécessaires pour protéger nos pays contre les Etats voyous », a déclaré le chef de la diplomatie de Bahreïn, cheikh Khaled Al-Khalifa, devant les participants.

En dépit de l’absence de relations avec Bahreïn, Israël est représenté lors de la conférence. L’Etat hébreu avait déjà participé il y a quatre mois à une rencontre à Manama sur la présentation du volet économique d’un plan de paix américain pour le Proche-Orient.

Les participants de la réunion appartiennent au « Groupe de travail sur la sécurité maritime et aérienne » né en février lors d’une conférence sur le Moyen-Orient à Varsovie, a rappelé le ministère saoudien des Affaires étrangères sur Twitter.

« La rencontre est une occasion pour échanger les points de vues sur les moyens de faire face à la menace iranienne et garantir la liberté de navigation », a ajouté le ministère.

Après des attaques ces derniers mois contre des pétroliers dans le Golfe, les Etats-Unis ont formé une coalition maritime pour protéger la navigation dans cette région essentielle à l’approvisionnement mondial en pétrole.

Bahreïn, qui abrite la cinquième flotte américaine, a rejoint la coalition dès le mois d’août. L’Arabie saoudite et les Emirats arabes unis ont rejoint cette coalition en septembre.

Côté occidental, le Royaume-Uni et l’Australie sont les principaux membres de cette coalition à avoir accepté de fournir des navires de guerre pour assurer la sécurité de la navigation dans le Golfe.

La majorité des pays européens ont refusé de participer, craignant de nuire à leurs efforts pour sauver l’accord sur le programme nucléaire iranien, fragilisé depuis le retrait des Etats-Unis en 2018.

L’Iran, qui se considère comme le gardien du Golfe, a lui présenté un projet régional afin d’assurer « la sécurité énergétique et la liberté de navigation ».