Esther Koontz est professeur de mathématiques dans l’Etat du Kansas et membre d’une Eglise évangélique. L’enseignante soutient également les droits des Palestiniens et le boycott contre Israël. Problème : l’été dernier, l’Etat du Kansas promulgue une loi anti-boycott qui stipule qu’un fonctionne doit certifier ne pas être engagé dans un mouvement de boycott d’Israël pour pouvoir travailler.

Une loi qui contrevient au premier amendement

Esther Koontz, qui postule pour donner des cours dans un programme financé par l’Etat, refuse, à l’époque, de remplir le formulaire et se rend à l’ACLU, l’Union américaine pour les libertés civiles, pour formuler une plainte. La professeur conteste la constitutionnalité de cette loi.

La semaine dernière, une cour fédérale du Kansas a estimé que cette loi devait être suspendue. Selon le juge fédéral, ce texte contrevient à l’article premier de la Constitution américaine et est contraire à la liberté d’expression. En 1982 déjà, la Cour suprême des Etats-Unis avait indiqué que le droit au boycott était protégé par le premier amendement.

D’autres Etats veulent imiter le Kansas

En octobre dernier, Esther Koontz expliquait sa situation sur le site de l’ACLU. « L’Etat du Kansas ne veut pas me laisser enseigner les maths parce que je boycotte Israël », écrivait-elle, continuant ainsi : « Il semble absurde que ma décision de participer à un boycott politique ait un quelconque effet sur ma capacité à travailler pour l’Etat du Kansas. » « L’État ne devrait pas dire aux gens quelles causes ils peuvent ou ne peuvent pas soutenir », expliquait ensuite la jeune femme.

Glenn Greenwald affirme dans un article que « la décision est importante parce que des mesures répressives comme celle-ci se sont propagées et continuent de se répandre bien au-delà du Kansas. »