Six jours après l’attaque au camion bélier perpétré à Kaboul, en Afghanistan, en plein mois de ramadan, le bilan des victimes ne cesse de s’alourdir. Lors de l’ouverture d’une conférence multinationale pour la paix organisée dans la capitale afghane, le président Ashraf Ghani a annoncé que le bilan des morts et blessés s’était alourdi : « plus de 150 fils et filles d’Afghanistan, innocents, ont été tués et plus de 300 blessés ont été hospitalisés avec des brûlures ou des membres amputés », a-t-il déclaré. Dans un premier temps, cet attentat — le plus meurtrier dans la capitale depuis une quinzaine d’années — faisait état de 90 morts. Cette attaque est survenue dans un quartier ultra-sécurisé de Kaboul appelé la « zone verte », où se trouvent le palais présidentiel, des ministères et des ambassades.

Cet attentat a donné suite à d’importantes manifestations réclamant la destitution du président et des chefs de sécurité afghans, en particulier celle de Hanif Atmar, conseiller à la Sécurité nationale. Des affrontements entre manifestants en colère et les forces de l’ordre ont dégénéré. Quatre personnes ont été tuées et huit autres blessées lors de ces heurts. Zabihullah Mujahid, porte-parole des talibans afghans, a affirmé dans un communiqué que son groupe « n’avait rien à voir » avec cet attentat et qu’il « condamnait chaque explosion ou attaque menée contre des civils. » Quant à Daesh, qui a déjà revendiqué plusieurs attentats-suicides en Afghanistan, il ne s’est pas encore exprimé.