Trois ans jour pour jour après l’attentat de l’Hyper Cacher, l’antisémitisme est toujours bien ancré en France. Selon les derniers chiffres connus du ministère de l’Intérieur, on remarque certes une baisse du nombre d’actes antisémites en France — moins 60 % en 2016 par rapport à l’année précédente. Mais on est loin d’une éradication totale de ces actes.

La preuve avec, ce mardi matin, l’incendie d’un magasin vendant des produits casher, à Créteil. Un épisode qui arrive une semaine après que des croix gammées ont été taguées sur deux boutiques casher dans la même ville.

Selon les journaux du jour, des individus auraient fracturé le rideau de l’épicerie Promo & Destock au petit matin, avant de briser la vitre et d’y mettre le feu. L’épicier — qui explique être musulman et vendre du casher depuis dix ans — expliquait la semaine dernière, après avoir retrouvé une croix gammée sur son rideau, que « les communautés cohabitent très bien à Créteil. »

Une enquête a été ouverte. Le maire socialiste de la ville, Laurent Cathala, reste prudent quant aux motivations des criminels : « Dans le quartier, il n’y a pas de problème particulier », estime-t-il. Le président de l’Union des étudiants juifs de France, Sacha Ghozlan estime quant à lui que « ce sont les antisémites qui doivent avoir peur, pas les juifs de France. »