Suspect n°1 dans l’attentat de Berlin lundi, revendiqué par l’organisation Etat islamique (EI), Anis Amri, un Tunisien de 24 ans, est devenu l’homme le plus recherché d’Allemagne. Et même d’Europe, puisqu’un mandat d’arrêt continental a été émis à son encontre, assorti d’une récompense de 100 000 euros pour quiconque offrirait une piste sérieuse menant vers lui. Sa photo et son état civil sont abondamment diffusés au grand public depuis hier par l’Office fédéral de police criminelle (BKA), qui prévient toutefois de sa dangerosité. Suite à la remise en liberté du seul suspect arrêté après l’attaque au camion bélier dans un marché de Noël berlinois, qui a fait 12 morts et près de 50 blessés, Anis Amri focalise désormais les suspicions des forces de l’ordre allemandes.

Des documents d’identité retrouvés dans la cabine du camion

D’autant que l’homme, originaire de Tataouine dans le sud-est tunisien, était connu des autorités, placé sous leur surveillance de mars à septembre dernier, sur présomption de vol d’armes automatiques à des fins terroristes. Mais la surveillance a dû être interrompue faute de preuves tangibles. Entré sur le territoire allemand à l’été 2015 par l’Etat du Bade-Wurtemberg, Amri avait vu sa demande d’asile rejetée en juin 2016. C’est d’ailleurs son certificat provisoire de séjour qui a été retrouvé dans la cabine du camion – un document qui lui avait été remis par les autorités en attendant de pouvoir procéder à son expulsion de manière réglementaire.

Le ministre allemand de l’Intérieur a tenu toutefois à rappeler qu’Anis Amri « est un suspect, mais pas nécessairement l’auteur » de l’attentat. Néanmoins, le centre de coordination antiterroriste, qui centralise les informations recueillies auprès de différentes administrations régionales, de corps de police et des services secrets, avait échangé des informations sur lui jusqu’au mois dernier. Selon le quotidien Süddeutsche Zeitung, Amri aurait noué des contacts avec un réseau djihadiste dirigé par Abou Walaa – incarcéré depuis un mois – qui recrutait, entraînait et envoyait des candidats au djihad pour grossir les rangs de l’EI en Syrie et en Irak.

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