« Mon père n’a pas comparu devant le tribunal et (…) la prochaine audience aura lieu en décembre », a écrit Abdallah al-Awda sur Twitter.

Salmane al-Awda fait partie d’un groupe d’une vingtaine de personnes arrêtées en septembre 2017 au début d’une vague de répression dans le royaume ultraconservateur.

Selon ses proches, les autorités saoudiennes avaient exigé du religieux et d’autres dissidents de soutenir publiquement Ryad dans le conflit qui l’oppose au Qatar voisin, ce qu’il a refusé de faire.

Le prédicateur encourt la peine de mort pour avoir publié en septembre 2017 sur Twitter un message se félicitant d’une possible désescalade dans la crise avec le Qatar, selon ses avocats français. L’acte d’accusation n’a toutefois pas été rendu public.

Des groupes de défense des droits humains estiment qu’il s’agit de mesures de représailles contre M. Awda, considéré comme proche de la mouvance des Frères musulmans bannie en Arabie saoudite.

Vendredi, Amnesty International a indiqué craindre de voir le cheikh Awda condamné à mort et exécuté.

« Depuis son arrestation il y a près de deux ans, il a vécu une terrible épreuve, notamment une détention préventive prolongée, des mois d’isolement, la détention au secret et d’autres mauvais traitements, autant de violations flagrantes de son droit à un procès équitable », a affirmé l’ONG.

Les autorités saoudiennes ne communiquent pas sur ce genre de procès.

Ryad et plusieurs de ses alliés ont rompu leurs relations diplomatiques et économiques avec Doha en juin 2017 et lui ont imposé un embargo en l’accusant de soutenir des groupes extrémistes, ce que l’émirat nie.