Les violences israéliennes ont mis fin au calme précaire qui régnait dans la région ces derniers jours. L’État hébreu attise une nouvelle fois les tensions.
La police israélienne a un certain don pour perpétrer des violences lors des célébrations musulmanes. Cette fois — et c’est habituel — c’est en plein ramadan que des heurts dans l’enceinte de la mosquée al-Aqsa ont conduit à l’arrestation de 350 personnes. Les images sont terribles. La section canadienne d’Amnesty international publie une vidéo des événements et demande que les autorités israéliennes, qui « ont montré au monde à quoi ressemble l’apartheid », rendent enfin des comptes.
À la veille de la Pâque juive, la police israélienne a fait irruption dans le lieu saint pour, selon elle, s’en prendre à « des émeutiers ». De simples victimes de colons israéliens, à en croire les images diffusées, depuis, sur les réseaux sociaux. En effet, selon les médias internationaux, les jeunes Palestiniens qui se sont barricadés dans la mosquée faisaient face à la menace d’une provocation d’un groupe de juifs messianiques, qui tentaient d’égorger un agneau.
« Après de nombreuses et longues tentatives infructueuses de les faire sortir par le dialogue, les forces de police ont été contraintes d’intervenir pour les déloger », assure la police israélienne dans un communiqué.
L’usage disproportionné de la force par les policiers israéliens, les ONG, mais aussi plusieurs pays, ont condamné ces actes. Après des tirs de roquettes depuis la bande de Gaza et des tirs de l’armée israélienne, la Maison Blanche s’est dite « extrêmement préoccupée ».
Mais Washington oublie sciemment de pointer la responsabilité israélienne. Or, comme l’indique la Jordanie, qui administre les lieux saints musulmans de Jérusalem, il s’agit bien d’une « prise d’assaut » israélienne qui est à l’origine de cette montée de tensions.
L’Égypte, la Turquie et l’Arabie saoudite ont également condamné Israël, qui a violé, selon Riyad, « les principes internationaux et les normes relatives au respect du sacré ». L’Égypte, elle, « tient Israël, puissance occupante, comme responsable de cette dangereuse escalade qui pourrait saper les efforts de trêve ».