Ils sont de plus en plus nombreux. Irakiens, Syriens, Afghans, de plus en plus de réfugiés installés en Allemagne se convertissent au christianisme. Par désir de « se sentir aimés et libres », explique un prêtre accompagnant ces personnes dans leur démarche de conversion. Selon les informations rapportées par l’AFP, les autorités religieuses en Allemagne observent « une tendance à la hausse notable, même si elle n’est lourde » du nombre de migrants musulmans délaissant leur religion d’origine pour intégrer la communauté chrétienne d’un pays qui a accueilli près d’un million de réfugiés en 2015.

Un prêtre catholique à Spire, en Rhénanie-Palatinat, au sud-ouest de l’Allemagne, confirme que dans sa seule paroisse, un nombre croissant de réfugiés cherche à se faire baptiser. « Dans notre diocèse, plusieurs groupes de réfugiés se préparent à être baptisés », affirme Felix Goldinger. « Et il y a de plus en plus de demandes : je m’occupe actuellement d’un groupe de 20 personnes. Mais je ne sais pas combien iront jusqu’au bout de la démarche et se feront baptiser », a confié le prêtre à l’AFP. D’autant que ce dernier tient à ralentir le processus demandé par ces migrants, afin qu’ils mûrissent leur décision et réfléchissent sur leurs véritables motivations. « Bien sûr, nous nous réjouissons du fait que des gens veulent être baptisés. Mais il est très important pour nous qu’ils soient sûrs de leur décision », insiste Goldinger.

Réaction à l’horreur

Car l’ecclésiastique n’est pas dupe : des motivations les plus diverses – dont les plus prosaïques – portent ce choix. Même s’il l’assure, ces néo-convertis « voient dans la chrétienté une religion d’amour et de respect pour la vie ». Une idéalisation de la religion chrétienne qui vient en compensation des horreurs auxquelles ils ont assisté dans leurs pays en guerre, perpétrées au nom de l’Islam. Saïd, Un ingénieur aéronautique afghan de 31 ans, explique ainsi comment la lecture de la Bible l’a aidé « dans les moments difficiles ». D’autres embrassent cette nouvelle religion car synonyme de liberté retrouvée après avoir été longuement persécutés au nom de leur foi. Matthias Linke, qui préside les cérémonies de conversion en Allemagne, confirme que la liberté est devenue « le critère le plus important dans le choix de devenir chrétien » parmi ceux des réfugiés qui entreprennent cette démarche. « Il y a un désir fort de décider par et pour eux-mêmes, de manière libre et personnelle », explique Linke l’AFP.

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