« Vous avez déjà hâte d’être à l’année prochaine pour l’Eurovision ? Nous aussi ! Mais ne réservez pas votre vol tout de suite. » Le message posté par le compte Twitter de l’Eurovision fait polémique en Israël. L’Etat hébreu a remporté la dernière édition du concours et doit donc, comme l’indique le règlement, organiser la prochaine saison de l’Eurosong Contest. 


Les internautes israéliens sont cependant restés perplexes à la lecture de ce message : l’organisateur de l’Eurovision envisage-t-il de déroger à la règle après les événements qui se sont déroulés lors de la « Grande marche du retour » ? Ou hésite-t-il simplement sur le choix de Jérusalem comme ville hôte ?

L’ambassadeur israélien aux Pays-Bas dénonce l’antisémitisme d’une parodie de « Toy »

En tout cas, dix jours après la participation israélienne à l’Eurovision, la victoire de Netta Barzilaï fait toujours polémique. Avant le concours, un appel au boycott avait été lancé contre la chanteuse, qui avait fait son service militaire au moment de la guerre de Gaza. Depuis 1973, Israël participe à l’Eurovision mais la victoire, lors de l’édition 2018, a beaucoup fait couler d’encre.

Aux Pays-Bas, l’ambassadeur israélien Aviv Shir-On vient de porter plainte contre la télévision publique néerlandaise après la diffusion d’une parodie de la chanson victorieuse. Une parodie, estime la presse israélienne, « à consonances anti-israéliennes et antisémites. » Lors de l’émission « The Sanne Wallis Show », le titre « Toy » a été parodié avec ces paroles : « Regardez-moi, je suis un pays tellement gentil, les dirigeants du monde entier me mangent dans la main. J’éteins tous les feux par un simple baiser. » Une critique acerbe d’Israël continue ainsi : « Votre parti a-t-il été ruiné par des extrémistes ? Ouvrez une autre ambassade et gagnez plus d’argent. »

Aux Pays-Bas, le Centre pour l’Information et la documentation sur Israël (CIDI) n’a pas vraiment apprécié ce pastiche. « Vous commencez avec Israël et finissez avec quoi ? Juifs et argent », déplore le CIDI.