La Commission européenne a annoncé cette semaine l’ouverture d’une procédure d’infraction à l’encontre de la Hongrie, la Pologne et la République tchèque. Trois pays de l’ancienne Europe de l’Est pointés du doigt pour ne pas remplir leurs obligations communautaires en matière d’accueil de demandeurs d’asile sur leur territoire, en provenance des deux points de chute principaux de ces derniers : la Grèce et l’Italie. « Nous avons épuisé tous les moyens au cours de l’année dernière », a commenté en conférence de presse Dimitris Avramópulos, le Commissaire européen en charge des affaires migratoires. « J’ai demandé à ces pays de se conformer à leurs engagements », a-t-il poursuivi. Car selon Avramópulos, la Hongrie, la Pologne et la République tchèque « n’ont rien fait durant un an » ; il leur a toutefois offert la possibilité de « revoir leur position » avant d’écoper d’éventuelles sanctions.

Tous les demandeurs d’asile relocalisés d’ici septembre

Plus généralement, la Commission a présenté quatre autres rapports sur l’état d’avancement des mesures adoptées dans le cadre de l’Agenda européen en matière de migration. D’un côté, les statistiques montrent que le rythme de relocalisation des demandeurs d’asile depuis l’Italie et la Grèce s’est accru en 2017, ce qui a permis le transfert de 10 300 personnes depuis le début de l’année, soit cinq fois plus qu’au cours de la même période de 2016. Au 9 juin, 20 869 transferts ont été réalisés – 13 973 depuis la Grèce et 6 896 depuis l’Italie. Selon la Commission, l’ensemble des migrants autorisés à être transférés pourront l’être d’ici septembre prochain, soit 13 000 demandeurs en attente (11 000 en Grèce, le reste en Italie). Bruxelles tient cependant à souligner que cette entreprise de redéploiement ne s’arrêtera pas à la fin de l’été. A condition que les pays européens fassent preuve de davantage d’hospitalité que les trois bonnets d’âne d’Europe centrale qui – gouvernants et populations confondus – ne dissimulent guère leur xénophobie